Tous les deux jours, la France perd une pharmacie. La réduction des marges économiques, l’apparition d’acteurs de taille nationale, la concurrence de la distribution par internet représentent pour lui autant de contraintes économiques. Edito de Philippe Schmitt

Pourtant, le rôle du pharmacien a été renforcé de façon éclatante depuis la crise du Covid19. Nos autorités de santé se sont appuyées sur le maillage des pharmacies pour assurer gratuitement la distribution des masques FFP2.

Elles ont donné temporairement aux pharmaciens la possibilité de renouveler les prescriptions d’ordonnance pour les maladies chroniques pour pallier à l’éviction des salles d’attente des cabinets médicaux. Aujourd’hui elles retrouvent un rôle dans l’analyse médicale grâce aux tests antigéniques.

Les pharmacies ont assuré leur ouverture au public sans interruption durant toute la période de confinement.

Notre partenaire pharmacien est devenu le symbole d’un service de santé au moindre coût confronté aux exigences les plus extrêmes.

Ce constat semble s’appliquer à sa relation avec le LABM.

L’indemnité forfaitaire pour transmission d’un bilan biologique a officiellement disparu.

Le monopole des pharmaciens, pour la transmission des échantillons, a été supprimé depuis janvier 2016. L’ARS Hauts-de-France a initié un cahier des charges exigeant qui est générateur de coûts supplémentaires.

Heureusement pour le biologiste, le pharmacien met en perspective ces difficultés avec la recherche de services additionnels, pour ses IDE (qui sont aussi des prescripteurs).

Cet équilibre fragile entre les contraintes et cet avantage, pourrait se rompre. Déjà, dans le département de l’Aisne, de nombreux pharmaciens ont évoqué leur envie de ne plus s’impliquer dans la gestion des analyses médicales.

L’enjeu logistique est considérable pour le biologiste, chaque kilomètre supplémentaire revient à dépenser un euro.

Aider son partenaire pharmacien à résoudre le poids de ses obligations constitue-t-il un défi ou une opportunité pour le biologiste ?